Pourquoi vous ne devez jamais démissionner après un accident de la route
- Mylène Marchand
- 16 août
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 août

Vous avez été victime d’un accident de la route, en tant que conducteur, passager, piéton, ou cycliste. Depuis, vous ne vous sentez plus capable de retravailler comme avant.
Certains vous diront : "Tu n’as qu’à démissionner."
C’est une erreur. Une erreur qui peut vous coûter des dizaines de milliers d’euros.
En tant qu’avocate intervenant à la fois en droit du travail et en indemnisation des victimes, je vous explique pourquoi il ne faut surtout pas démissionner — et comment on peut protéger vos droits.
1. Démissionner, c’est renoncer à vos protections
La démission est une décision volontaire.
Elle vous exclut automatiquement :
du chômage (ARE)
des indemnités de licenciement
des garanties liées à votre état de santé
et complique l’indemnisation de votre préjudice économique
Même si vous êtes réellement diminué, la loi ne retient que la volonté de partir.
Les assureurs utilisent cela contre vous.
Ils peuvent considérer que vous avez interrompu votre activité par choix — donc que vous n’avez rien perdu.
2. Ce qu’il faut faire à la place : arrêt maladie, inaptitude, rupture encadrée
Quand la reprise du travail est impossible ou risquée, il existe des solutions légales adaptées :
Un arrêt de travail en lien avec l’accident
Une visite de reprise auprès du médecin du travail
Une procédure de reconnaissance d’inaptitude
Et, le cas échéant, un licenciement pour inaptitude, avec indemnités
Ce processus est beaucoup plus protecteur, car :
Il ouvre droit au chômage
Il permet de justifier la perte de revenus futurs
Il permet de quantifier les préjudices économiques
Il préserve l’accès à des droits comme une rente accident du travail, une RQTH, une retraite anticipée, etc.
3. L’indemnisation des pertes de revenus futurs dépend de la stratégie adoptée
Dans un dossier d’indemnisation après accident, la perte de gains professionnels futurs est l’un des postes les plus lourds financièrement.
Mais pour qu’elle soit reconnue, il faut :
Des éléments concrets (revenus, stabilité d’emploi, contrat en cours…)
Une rupture du contrat en lien avec votre santé
Une évaluation médico-légale du retentissement sur votre avenir professionnel
Si vous démissionnez, tout cela devient difficile à prouver.
Vous risquez que l’assureur ou le juge considère que vous auriez pu retravailler, ou que vous avez choisi de ne plus le faire.
Pourquoi faire appel à un avocat ?
Parce qu’il ne suffit pas de “remplir un dossier”.
Chaque mot, chaque pièce, chaque choix juridique peut impacter l’issue — et le montant de votre indemnisation.
En tant qu’avocate à la croisée du droit du travail et du dommage corporel, je vous aide à :
Éviter les erreurs irréversibles (comme une démission)
Protéger vos droits auprès de l’employeur, des CPAM ou CARSAT
Obtenir une évaluation précise de vos préjudices
Constituer un dossier solide pour l’expertise médicale
Négocier avec l’assurance ou saisir le juge si nécessaire
Vous êtes concerné si…
Vous avez eu un accident de la route
Vous ne pouvez plus travailler comme avant
Vous hésitez à démissionner ou quitter votre poste
On vous parle de licenciement, inaptitude, ou invalidité
Vous êtes perdu face aux démarches CPAM, employeur, assurance
Ne restez pas seul.
Ce sont des procédures complexes.
Et bien accompagné, vous pouvez vraiment faire valoir vos droits.
Contact & rendez-vous
Je vous reçois sur rendez-vous, à mon cabinet situé au 8 place Victor Basch, à Carcassonne, juste derrière le Palais de Justice.
Je suis avocate inscrite au barreau de Carcassonne et j’interviens dans toute la France en visio.
À retenir
⚠️ Cet article est informatif. Chaque situation est unique. Seule une consultation juridique
personnalisée permet d’envisager les bons choix.


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